5ème article : Présentation Corsarino Super Scrambler

Publié le 5 janvier 2025 à 14:15

MINI ÉMOTION

Sans trahir notre passion pour les Moto Morini Corsaro 125 et toutes leurs déclinaisons, il est permis de s’émerveiller devant le berceau de leurs petits frères, les Corsarino.

On ne va pas réécrire l’histoire, mais rappelons juste la naissance du Corsarino en 1963, quatre ans après celle du Corsaro 125. Un minuscule monocylindre à quatre temps de 48 cc (développé ensuite à 60 cc pour le marché américain), tout aussi bien né que son aîné, mais développant presque 1,5 CV. Vous conviendrez qu’ici, le « virgule cinq » a toute son importance !

Destinées principalement à un tout jeune public, de multiples déclinaisons du Corsarino furent produites jusqu’en 1976. La toile fourmille d’images de ces superbes et singulières petites machines. Singulières, parce que l’offre italienne de l’époque reposait essentiellement sur des cyclomoteurs à moteurs deux temps (Franco Morini et Minarelli pour la plupart). En se penchant sur le sujet, on réalise qu’une multitude d’enseignes transalpines proposaient de nombreux modèles à vocation sportive, routières ou  « fuoristrada » (tout terrain) dont beaucoup étaient conçus comme de vraies motos : cadre à double berceau, sélection des vitesses au pied, suspensions et freinage de qualité. Seules, quelques marques proposaient une alternative à quatre temps pour leurs cyclomoteurs sportifs. Et parmi celles-ci, Moto Morini, qui avait réussi à concevoir de vraies petites motos, conçues et équipées comme les plus grosses cylindrées.

Un exemple ? Ce minuscule Moto Morini Corsarino Super Scrambler de 1973, qui, contrairement à ses frères à vocation plus routière, possédait un vrai cadre à double berceau non interrompu et le même équipement, à échelle réduite, qu’une vraie moto. Enfin, dans le détail, remarquons le protège-carter qui, même minuscule, n’a pas été oublié par ses concepteurs…

Malheureusement, à l’époque de sa production, le démarrage par kick du Corsarino le frappait d’inéligibilité au statut de cyclomoteur pour le marché français, qui imposait à cette catégorie un pédalier comme dispositif.

Si les performances de ce mini monocylindre culbuté n’avaient (et n’ont toujours) rien d’impressionnant, surtout comparées à celles d’un moteur deux temps de son époque, il est encore impossible aujourd’hui de ne pas tomber sous le charme de son grondement !

Son allure ? Il suffit de regarder ce que proposent les marques en vogue aujourd’hui pour réaliser que la pureté d’une ligne est intemporelle… Alors, si en plus, elle est italienne …

 

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